Élu sur un champ de ruines.
On aura fait tous les fonds de tiroirs. Copé, Wauquiez, Jacob… Depuis sa débâcle aux dernières élections européennes – avec seulement 8,48% des suffrages – la droite française se cherche désespérément un nouveau leader. Si la liste des dissidents ne cesse de s’allonger – après les départs de Valérie Pécresse et de Jean-Pierre Raffarin – on se demande ce qu’il reste des Républicains.
Si le parti ne s’est jamais remis du départ de Nicolas Sarkozy, il serait faux de penser que tout résulterait de l’incarnation d’un homme. À force de courir derrière l’extrême droite sur les thèmes de l’identité nationale et de l’insécurité, les adhérents se sont finalement tournés vers l’original. Ainsi, pour garantir sa survie, le Mouvement doit se tourner vers les territoires. Confortablement implanté dans les mairies et les collectivités, le pouvoir se regagnera lentement, par le bas de l’échelle.
Le défi s’annonce compliqué pour le nouveau président de LR. Certes, il a été élu à 62,58% ; soit une majorité plus qu’incontestable, mais il n’a pas été élu par les Français. Si les ténors affirment qu’il n’a aucune ambition présidentielle, la vérité du moment n’est pas forcément celle de demain…