Une crise sous-jacente.
Les policiers – ou plutôt « Les barbares » comme le dirait Jean-Luc Mélanchon – ont battu le pavé hier lors d’une Marche de la colère. En point d’orgue : la vague de suicides et la réforme des retraites. On a parfois tendance à oublier, à ne pas voir, ou à ne pas vouloir entendre parler de cette réalité. 49 morts ont été recensés depuis le début de l’année. De mémoire de syndicalistes, jamais un appel n’avait suscité autant l’adhésion. Force est de constater que la cellule de vigilance – pourtant censée prévenir ces drames – n’a pas eu l’effet escompté. Toutefois, il ne faudrait pas négliger la grève qui secoue depuis des mois les hôpitaux.
Si la SNCF et la RATP occupent pour l’heure les devants de la scène médiatique et que le mouvement des Gilets Jaunes ne semble plus être plébiscité des Français, gare à une convergence des luttes !
Emmanuel Macron semble trop occupé à s’effriter avec son homologue Brésilien sur les incendies en Amazonie, mais sans doute n’a t-il pas remarqué le brasier sur lequel il était assis. Si notre maison brûle, lui, préfère regarder ailleurs. Or, il faudra plus qu’une redevance réduite d’un hypothétique euro et d’une prime d’activité réhaussée pour calmer les esprits fortement échauffés.