Retraites, la (fausse) promesse d’un repos mérité.
C’est un dossier sensible que s’apprête à ouvrir le Gouvernement : la réforme des retraites. Beaucoup s’empresseront de rappeller au Président que ce sont ces mêmes qui constituent la base de son électorat. Doit-on mettre cette initiative sur le compte d’un nouveau choc de simplification ?
Si Jean-Paul Delevoye se veut rassurant, la baisse de la CSG des indépendants pourrait se compenser par une hausse des cotisations. De plus, décaler l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans oblige les séniors à occuper plus longtemps leurs postes et pénalise de facto, l’entrée des jeunes sur le marché du travail. Et après ? De 64 à 66, jusqu’à 70 ? Qui dit mieux ?
Nous sommes en réalité, tous coupables de cette situation. Trouvez la logique à cette problématique : vous donnez les 40 années de votre vie où vous êtes au mieux de votre forme et l’on vous promettra un repos bien mérité (au moment où votre corps sera le plus usé). Autre exemple : donnez 5 euros à un inconnu et acceptez d’en recevoir 2. Vous auriez l’impression de vous faire avoir ? Et pourtant, vous le faites tous les jours sans rechigner…
La retraite érigée comme l’accès au paradis : votre ultime récompense. Alors que dans les faits, le Paradis, n’existe que pour ceux qui y croient.