Un poison lent qui se répand dans l’opinion.
Après l’affaire de la vaisselle de l’Élysée et de la piscine du Fort de Brégançon, l’Exécutif ne semble toujours pas prendre la mesure de ce qui choque les Français. Ce n’est pas parce que les Gilets Jaunes ont disparu des centres-villes que le climat de défiance envers les politiques et les journalistes s’est envolé. On a beaucoup parlé des homards géants et de grands crus à 500 euros la bouteille, mais la présence d’amis (notamment de l’éditorialiste Jean-Michel Aphatie) en dépit de ses explications fournies sur LCI, renforcent inéluctablement ce sentiment de mélange des genres.
L’affaire François de Rugy ne pourra se solder – on le sait – que par une démission de l’intéressé. Après les dîners, voici venir les scandales : du HLM inoccupé de Nicole Klein -sa directrice de cabinet – puis des travaux réalisés dans son appartement ministériel s’élevant à 60 000 euros et enfin, l’appartement social à Nantes dont – selon Médiapart -aurait bénéficié le Ministre malgré ses 47 958 euros de revenus imposables… pour un plafond maximum de 34 790 euros.
Une belle leçon de moralisation de la vie politique (comme il l’avait pourtant appelé de ses voeux). L’horloge tourne et le Gouvernement – encore trop naïf pour penser qu’il s’agit là d’une non-affaire – doit s’empresser de réagir.