Obstination déraisonnable.
Un feuilleton judiciaire qui semble interminable. Mais jusqu’où l’acharnement thérapeutique s’arrêtera-t-il ? Si le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a confirmé ce jeudi « l’obstination déraisonnable » pratiquée envers Vincent Lambert depuis maintenant plus de dix ans, c’est comme on s’en doute, vers un nouveau recours que nous nous dirigeons. Est-ce de l’amour ou de l’égoïsme ? De l’obstination ou du déni ? De la peine ou de la peur face à une réalité se rapprochant inexorablement.
Alors qu’une procédure d’arrêt des soins est vivement souhaitée par le CHU de Reims, il ne faut pas oublier que les frais d’expertise s’élevant à 8100 euros demeurent à la charge de l’établissement. Ce patient, âgé de 42 ans mérite le droit de partir dans la dignité. Une famille qui se déchire et au milieu de ce drame indicible : un père de famille.
C’est donc en direction du Conseil d’État que tous les regards se tournent. On ne sait plus si ce sont les parents ou la France qui est à blâmer. Personne ne peut nier la douleur qu’engendre la perte d’un proche. En revanche, nul ne serait excuser le fait de décider en lieu et place du sort d’un homme.