Deuxième manche.
L’instant se voulait solennelle cette allocution : la plus attendue du quinquennat. Un discours de 13 minutes qui aura coûté 10 milliards. La rigueur budgétaire incarnée par Bercy et la non revalorisation du SMIC défendue par Muriel Pénicaud moins de 24 heures avant l’annonce ont été contredites hier soir.
Un « état d’urgence économique et social », tels ont été les mots prononcés par le Président pour justifier l’augmentation du salaire minimum à 100 euros – via la hausse de la prime d’activité – l’annulation de CSG pour les foyers touchant moins de 2000 euros et la défiscalisation des heures supplémentaires. Il faut y voir ici, l’influence de Nicolas Sarkozy avec qui Emmanuel Macron aurait échangé lors d’un déjeuner.
Toutes ces mesures s’ajoutent à l’arrêt de la taxe carburant et du contrôle technique : un changement radical dans la politique sociale menée. Quid du déficit ? Il ne faut pas rêver !
Une contrition aux allures de mea culpa pour « des paroles qui ont pu blesser ». En revanche, les annonces qui auraient choquées positivement les gilets – comme le rétablissement de l’ISF, la tenue d’un référendum ou la démission d’Edouard Philippe – resteront sourdes. Des cadeaux faits aux classes moyennes, par un homme se refusait jadis « d’être le Père Noël » et dont le financement pose aujourd’hui plus que jamais question.
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