Le passé participe au présent.
Employé avec l’auxiliaire avoir, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet direct quand celui-ci le précède, mais si le complément suit le participe, il reste invariable.
Une gymnastique intellectuelle que les réactionnaires justifient par sa beauté, mais une majorité s’interroge sur sa pertinence. Certes, nous pouvons accorder le fait qu’Internet a considérablement diminué notre faculté d’attention et de réflexion. Si d’aucuns s’en offusquent, force est de constater que les jeunes n’ont jamais autant écrit. Parlé par 274 millions de personnes dans le monde, cinquième au rang mondial et troisième sur le plan économique, le français est un instrument de rayonnement international. En 50 ans, le dictionnaire est ainsi passé de 400 000 à 600 000 mots. Partout dans le monde – au Québec, en Wallonie ou en Afrique francophone – il s’adapte au dialecte local, y compris dans nos proches régions. Hérésie de constater que ceux qui le défendent le plus se trouvent hors de nos frontières.
La richesse de notre langue ne peut donc se justifier exclusivement de part son histoire ou sa complexité. Sa capacité à évoluer au gré des cultures, des usages et de son époque la rend vivante, accessible au plus grand nombre : écrêter, n’est donc pas niveler.
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