Un parfum d’inachevé.
Ils voulaient créer un vaste mouvement perlé mais en ressortent pulvérisés. Le soulèvement populaire tant espéré est un cuisant échec et les premières fractures apparaissent. Ainsi, la défiance envers les représentants syndicaux est palpable. La CGT et SUD sont obstinés quand L’UNSA et la CFDT sont résignés. Rentrez dans le rang !
Emmanuel Macron actera mercredi la réforme ferroviaire. En guise d’ultime humiliation, cette ratification interviendra à la veille d’une dernière journée de mobilisation. Si le gouvernement s’en félicite, il s’ouvre un nouveau combat : la Convention collective.
Préserver des avantages propres de ce statut en délimitant les nouvelles compétences et rémunérations des Cheminots – gratuité des billets, médecine spéciale et logement sociaux – la guerre est désotmais déclarée. L’UTP a d’ores et déjà prévenu : toutes les garanties ne pourront pas être transférées et des concessions tripartites devront s’opérer entre gouvernement, patronat et syndicats pour trouver le juste équilibre.
Or, la CGT – éternelle jusqu’au-boutiste – ne cédera rien, quitte à ternir durablement le mouvement auprès de l’opinion. De grands enjeux se profilent pour la compagnie pour assurer son changement de statut, gagner en productivité et réduire drastiquement ses frais de structure. Le chemin sera long avant l’ouverture à la concurrence prévue le 1er janvier 2020.
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